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MAGGIART
28 août 2012

Maggi Catherine peint l'infini petit, dans de

 

Maggi Catherine peint l'infini petit, dans de grandes toiles et l’infiniment grand, dans de petits formats. Elle effleure avec son pinceau le sacré et, il y a cette invitation permanente au voyage, aussi. Elle s’inscrit dans une façon, une manière de se poser face au monde. On se dit que c’est la couleur, son tableau ouvre vers un ailleurs indéfinissable. Je ne pense pas inclassable. Nous sommes inclus dans son univers sans comprendre comment.C’est cette incompréhension qui nous pousse à rester devant. Nous devenons curieux, avides sans avoir conscience que cela commence à tracer un souvenir. Puis cela nous vient à l’esprit.Sa force, c’est cet imprévu qu’elle imagine avant de peindre. Tout part de la couleur. Le geste et la manière s’y perdent pour se retrouver dans des lignes, des traces. Nous sommes intégrés dans une histoire qui nous dépasse, et que nous cherchons à décrypter malgré nous. C’est je crois ce « malgré nous », qui  nous taraude.Nous devenons alors des regardeurs du monde, mais sans savoir ce que nous regardons exactement. Est-ce un paysage, une maison, une ville... un lieu qui retrace notre passé, avec le soin de souligner que nous n'y sommes pas encore arrivés ?Je veux dire qu’il y a, là, dans ses tableaux,  un chemin à prendre, un lieu à partager, et qui nous dit à l’oreille que notre mémoire est en train de s’ouvrir. Cala nous rappelle quelque chose mais quoi ? Les mots ne nous aident pas toujours à savoir, il faut faire appel à d’autre sens.L’invitation, là, à se laisser porter par une légèreté, un enivrement, un petit bonheur éphémère en est peut-être  une réponse. Lorsque nous aurons détourné les yeux, restera en nous cette surprise de s’y être un peu fondue dedans. Où ?Nous ne savons pas ce que nous regardons, mais nous savons que cela implique une traversée, notre corps, dans un inconnu. Cet inconnu devient familier. Nous ne nous demandons plus alors s’il peut nous comprendre, s’il peut parler la même langue que nous. Nous nous trouvons devant un petit monde où chacun y trouvera sans doute un sens commun à son histoire personnelle.

Texte : Marie-Pierre Cattino auteur

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